le petit épeautre
Histoire
Le petit épeautre est une variété de céréale dont les traces remontent à 9000 avant notre ère. Cette céréale serait originaire de la partie occidentale de la Turquie. C'est de là, que le petit épeautre se serait répandu dans les montagnes du pourtour méditerranéen. Il fut consommé en abondance jusqu'à l'époque romaine où son pain était présenté aux époux lors du rite de la cumfarreatio (mariage très solennel). Plus avant l'archéologie a montré que cette céréale était cultivée dans l'Égypte antique, elle est de plus mentionnée dans la Bible où il est précisé qu'elle était utilisée pour la fabrication de galette de pain. Selon Hildegarde de Bingen, qui vivait au XIIe siècle : « l'épeautre donne de l'entrain à ceux qui en mangent un peu chaque jour, et met la joie au cœur ».
Le petit épeautre fut abandonné par la suite au profit d'autres variétés de blés, notamment le froment, pour des raisons de rendement. La réintroduction significative de cette culture n'a eu lieu que dans les années 1990. Elle fut alors popularisée sous le nom de culture du blé gaulois, dénomination un peu usurpée puisque les Celtes consommaient surtout du millet.
Propriétés
Attention à ne pas confondre avec l’épeautre, ou grand épeautre, qui ne bénéficie pas des mêmes qualités nutritionnelles. Une IGP (indication géographique protégée) s’est mise en place pour désigner la zone géographique de production du petit épeautre (dans le sud-est de la France, à plus de 400 m d’altitude).
Le rendement du petit épeautre est inférieur à celui du grand épeautre, ce qui explique son prix relativement élevé. 5 bonnes raisons d'adopter le petit épeautre :
Il est riche en protéines
Il contient les 8 acides aminés (ces composants des protéines) essentiels à l’organisme : tryptophane, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, valine, leucine et isoleucine. Et si les protéines animales les réunissent tous les huit, ce n’est pas le cas des protéines végétales. Ainsi, les céréales sont généralement pauvres en lysine quand les légumineuses le sont en méthionine, ce qui explique qu’il faut combiner les deux dans un régime végétarien pour éviter certaines carences. Mais le petit épeautre, lui, fait partie des rares céréales à les associer. Il nous aide à faire le plein de minéraux et vitamines
Dans 100 g de petit épeautre, on trouve 120 mg de magnésium, 440 mg de phosphore (soit la moitié de nos besoins quotidiens) et 100 mg de calcium. Or, le magnésium est un antistress, le phosphore participe à notre activité cérébrale et le calcium à notre métabolisme osseux. Il contient aussi des quantités non négligeables de vitamines, en particulier celles du groupe B, mais aussi la vitamine E.
Il lutte contre le vieillissement
Il est riche en caroténoïdes (qui lui donnent sa couleur légèrement orangée), mais aussi en lutéine, un pigment qui protège notre vision et dont la consommation est recommandée dans la prévention de la DMLA(dégénérescence maculaire liée à l'âge). Il contient aussi d’autres éléments aux propriétés antioxydantes, permettant de lutter contre les radicaux libres, parmi eux, le fer et le zinc.
Il nous aide à digérer
Très riche en fibres (10,3 g pour 100 g), le petit épeautre facilite le transit intestinal, mais aussi la sensation de satiété. Attention cependant, il faut éviter de le consommer sans le cuire, car il devient alors bien moins digeste. Il se cuisine comme du riz, mais sa cuisson est longue (environ 45 minutes).
Il est pauvre en gluten
La teneur en gluten du petit épeautre est d’environ 7 %. C’est un atout pour les personnes hypersensibles, qui souhaitent éviter les désagréments associés à la consommation de gluten, d’autant plus que, n’ayant que peu changé au fil des siècles, celui qu'il contient est mieux assimilé que celui du blé. On ne peut toutefois pas le conseiller en cas de maladie cœliaque. L'inconvénient de cette faible teneur en gluten est que la farine de petit épeautre a tendance à moins lever (dans les pains ou les gâteaux) que celle de la farine de blé.
Il n’a pas subi de modification génétique
Le petit épeautre, de son nom latin Triticum monococcum, et aussi appelé « engrain », est une céréale de la famille des graminées et parmi les premières cultivées par l’homme, il y a environ 9 000 ans. Depuis, et contrairement aux autres céréales, il n’a pas subi de modification génétique.